-
-
Un Pasteur des montagnes et d’autres statuettes ... Rome 1841-1842 (Claude Lapaire, 31/1/2016)
A la fois pour s'éloigner de sa femme, dont la conduite le torture et lui inflige « une blessure éternelle », et par « le besoin de faire un dernier effort, pour faire un ouvrage qui épuisera vie et argent », Pradier part pour Rome en septembre 1841 avec ses jeunes élèves Guillaume et Lequesne. Ils y arrivent à la fin du mois et y demeureront jusqu'au printemps suivant. Le séjour romain est consacré avant tout au travail. La recherche puis l'aménagement d'un atelier, les contacts avec les marbriers de Carrare, l'élaboration de deux grandes sculptures, les visites enfin occupent largement les journées. Pradier est fatigué et souffrant, profondément meurtri par le comportement de Louise. (...)
→ Lire la suite par
Claude Lapaire
|
-
Deux sculptures en quête d'auteur (Douglas Siler, 24/6/2015)
Tout comme les représentations des quatre saisons, les allégories antithétiques du jour et de la nuit ou du matin et du soir sont légion en sculpture. Ce topos
se rencontre chez Pradier dans deux statuettes assez rares,
Étoile du berger, Le Jour, et Étoile du berger, La Nuit, ainsi que dans deux haut-reliefs décorant son fronton du Sénat. Mais on le retrouve aussi dans une autre paire de statuettes très répandues qui lui sont souvent attribuées. De qui, en fait, sont-elles? (...)
→ Lire la suite par
Douglas Siler
|
-
Les Pradier
« made-in-China » sont arrivés ! (Claude Lapaire et Douglas Siler, 25/7/2011)
Dans les années 1990, de nombreux bronzes portant le nom de
Pradier, brillamment dorés et argentés, sont apparus sur le
marché. Plusieurs d'entre eux étaient des fontes
anciennes, presque complètement recouvertes d'une
dorure et d'une argenture éclatantes. D'autres étaient
des surmoulages sans grande finesse, présentant le même
traitement de la surface. Ces pièces spectaculaires par
l'intensité de leur coloration, donnaient
l'impression d'avoir échappé aux outrages du
temps. Sans avoir eu les moyens de les soumettre à
des examens de laboratoire, il nous a semblé cependant
qu'ils s'agissait d'ouvrages pour le moins
repatinés à une époque récente, sinon de copies modernes.
Plusieurs d'entre elles étant apparues subitement chez
des marchands de Milan ou de Gênes, villes dans lesquelles
jusqu'alors on ne trouvait pratiquement pas de bronzes
de Pradier, nous avons estimé qu'elles provenaient
d'un atelier situé en Italie du nord. Mais peut-être ces
bronzes provenaient-ils de Chine (...)
→ Lire la suite par
Claude Lapaire et
Douglas Siler
|
-
La genèse d'une sculpture de Pradier: Homère et son guide (Claude Lapaire, 25/4/2011)
En 1850, Pradier décide d'entreprendre Homère et son
guide, un groupe qu'il compte tailler dans un
grand bloc de marbre. Il y songe peut-être déjà au cours de
l'année précédente car le catalogue de la vente après décès,
en juin 1852, précise que l'ouvrage « est le fruit d'un
travail persévérant de plusieurs années ». Le 16
janvier 1852, se fondant sur le modèle en plâtre, haut de 92 cm,
qu'il vient d'achever, il sollicite de l'Etat « un marbre
pour exécuter à [s]es frais un groupe d'Homère et son petit
conducteur de la proportion de 7 pieds de hauteur »,
soit environ 210 cm. La mort en décidera autrement.
L'ouvrage revêt pour Pradier une signification particulière. Il
s'insère dans la série des grandes statues héroïques
exécutées au cours des dernières années de sa vie (...)
→ Lire la suite par
Claude Lapaire
|
-
James Pradier, un sculpteur néoclassique?
(Monique Bourguet-Vic, 29/4/2010)
Sur le littoral du Mourillon, alors que le boulevard
n'existe pas encore, deux lieux privilégiés
rassemblent, au milieu du XIXe siècle, l'élite
cultivée toulonnaise mais aussi parisienne : la bastide
Lauvergne et la villa Cloquet. Éminent
professeur de médecine à Paris et fin lettré, Jules
Cloquet reçoit au « Prieuré de Lamalgue » hommes de lettres et artistes, tout comme son confrère et
voisin toulonnais, le Docteur Hubert Lauvergne
Parmi les noms des nombreux hôtes de la villa se trouve
celui de James Pradier, un des sculpteurs les plus connus de
Paris, ami de longue date de Jules Cloquet. La première
femme de celui-ci, Juliette Lebreton, était une cousine de
sa femme. A ce titre, Pradier fait partie de la mémoire de
Toulon et du Midi pour y avoir laissé une production
importante (...)
→ Lire la suite par
Monique Bourguet-Vic
|
-
Vénus dans une coquille, deux statuettes de Pradier... (Claude Lapaire, 20/6/2009)
James Pradier compose en 1838 une statuette qu'il intitule
« La Naissance de l'Amour ». Il en modèle peu
après une autre, connue sous le nom de « Vénus
à la coquille ». La première montre
Vénus couchée dans une coquille, ayant auprès d'elle le
petit Amour qu'elle vient de mettre au monde, la seconde fait
voir la déesse enfermée dans une coquille dont elle
entrouvre les valves. Partons à la recherche des sources
dont le sculpteur aurait pu s'inspirer pour ses deux
statuettes et découvrons leur originalité. Puis, nous
esquisserons la façon dont d'autres artistes, par la suite,
ont traité ce thème. Hésiode, dans sa Théogonie, rappelle qu'Aphrodite (Vénus) est née de l'écume de la mer.
Le nom de la déesse dérive du mot « aphros »
qui désigne l'écume marine (...)
→ Lire la suite par
Claude Lapaire
|
-
Le tombeau de Pradier au
Père-Lachaise (Douglas Siler, 21/3/2008)
Les richesses artistiques de nos grands
cimetières excitent depuis longtemps, on le sait, les
appétits malsains des vandales et des chasseurs de trésors.
Le tombeau de Pradier n'en fait plus, hélas, exception, et
nous apprenons avec beaucoup de tristesse le vol de trois des
huit bas-reliefs décorant la stèle du monument. Si deux des
reliefs ont été retrouvés assez rapidement, le troisième,
dérobé peu après, fait toujours cruellement défaut sur la
façade de la stèle. Exécuté par Eugène Guillaume, le
bas-relief manquant représente, comme chacun des autres reliefs encastrés dans la stèle, l'une des grandes sculptures
en marbre de Pradier, en l'occurence sa statue de
Psyché exposée au Salon de 1824 (...)
→ Lire la suite
par Douglas Siler
|
-
La statuette de Louis-Philippe par Pradier:
une énigme élucidée? (Douglas Siler, 5/9/2005)
« Qui cherche, trouve », apprend-on dans les
évangiles, et cette maxime se vérifie souvent dans l'océan
Internet où les objets les plus ordinaires côtoient les
perles les plus rares. C'est ainsi que, voici quelques mois,
faisant défiler sur mon écran les centaines de petites
annonces ebay dont le titre contenait les mots
« statue » ou « statuette », j'eus
soudain l'impression de reconnaître, dans une silhouette
noire mal éclairée, une uvre qui m'était familière.
L'image agrandie ne laissa aucun doute:
c'était bien le portrait en pied de Louis-Philippe par
Pradier dont une épreuve en bronze appartenant à la
Forbes Magazine Collection la seule connue
jusqu'alors avait figuré en 1985-1986 à
l'exposition Statues de chair. Identifiée dans
l'annonce comme (...)
→ Lire la suite
par Douglas Siler
|
-
Les enfants nomades de la fontaine de
Nîmes (Douglas Siler, 1/11/2004)
Tout le monde connaît l'élégant Pont du Gard
bâti au premier siècle de notre ère par les ingénieurs
romains pour approvisionner en eau les bons citoyens de
Nîmes. Ce que l'on connaît moins, ou peut-être pas du tout,
c'est l'origine de sa dénomination courante. Car ce fameux
aqueduc n'est devenu pont que très longtemps
après sa construction, vers le début du treizième siècle. Et
s'il est vrai, comme tout le monde le sait, qu'il se trouve dans
le département du Gard, ce département n'existait point
avant 1790. Mais, direz-vous, il franchit tout de même sa
rivière éponyme, le Gard. Que nenni! L'affluent du
Rhône qui coule sous ses arches, comme tout le monde ne le
sait pas, s'appelle plus correctement le Gardon ou,
pour les adeptes du latin, le Vardo. L'explication
n'est donc pas aussi simple qu'on pourrait le croire (...)
→ Lire la suite par
Douglas Siler
|
-
Le 25 août 1944 au jardin des
Tuileries (Douglas Siler, 5/9/2004)
« Paris outragé ! Paris brisé!
Paris martyrisé! Mais Paris libéré! »
L'allocution improvisée par le général de Gaulle le 25 août
1944 à l'Hôtel de Ville est dans toutes les mémoires. Dès
six heures du matin les forces de la division Leclerc avaient
donné l'assaut aux points stratégiques investis par
l'ennemi. Rue de Rivoli à 14h45, battu en brèche
dans son QG de l'hôtel Meurice, le Kommandant
militaire allemand se rendait prisonnier. Deux heures plus
tard il signait l'acte de reddition que lui tendait le
général Leclerc. Quatre années d'occupation venaient de
prendre fin. Sur la place de la Concorde, au jardin des
Tuileries, ailleurs encore, blindés et camions détruits
temoignaient de la violence des combats qui s'étaient
déroulés au cours de cette dramatique journée. Au milieu de
tout ce chaos, qui pouvait s'inquiéter pour quelques
sculptures de plein air exposées aux feux
croisés des canons? Il y avait d'autres urgences, certes, et
d'autres soucis. Quelqu'un, cependant, y avait pensé (...)
→ Lire la suite par
Douglas Siler
|
-
Une Pandore
« impudique » redécouverte
(Jacques de Caso et Douglas Siler, 11/3/2004)
Le sculpteur James Pradier (Genève 1790
Paris 1852) a connu de son vivant une célébrité
dont on comprend mieux l'ampleur et la diffusion en
France et en Europe à la lumière d'importantes
réalisations récentes. En 1985-1986 eut lieu à Genève,
puis à Paris, la première exposition rétrospective de
son uvre, accompagné
d'un catalogue rédigé par J. de Caso, G. Garnier,
C. Lapaire, I. Leroy-Jay Lemaistre et D. Siler
(Statues de chair, Chaîne d'Éditions, Genève,
1985, 404 pages). La Correspondance de Pradier
était déjà en cours de publication par les soins de D. Siler.
Le renouveau d'intérêt dont les musées, les collectionneurs et
le marché d'art témoignent aujourd'hui pour
l'uvre était initié. Une « Salle
Pradier » existe maintenant au musée d'Art et
d'Histoire de Genève lequel conserve le fonds
datelier du sculpteur et au Louvre. Enfin, un
site Pradier vient d'être créé sur l'Internet, animé par (...)
→
Lire la suite par
Jacques de Caso et
Douglas Siler
|
-
Nouvelles de Russie (I)
(Douglas Siler, 6/11/2003)
Étonnant destin que celui de Maximilien Eugène Joseph
Napoléon, duc de Leuchtenberg. Né à Munich en 1817, de
père français et de mère allemande, il épouse en 1839
la Grande-Duchesse de Russie, Maria Nicolaïevna, fille
aînée du tsar Nicolas Ier. A sa mort en 1852 à
Saint-Pétersbourg, il préside aussi bien l'Académie impériale
des beaux-arts que la Société pour l'encouragement des arts.
Il possède avec son épouse, qui lui succèdera brillamment
dans ces deux fonctions, une des plus riches collections d'art
du pays. Mais pour mieux identifier ce personnage il nous faut
remonter deux générations en arrière, à la Révolution française
et au Premier Empire. Sa grande-mère paternelle n'était autre que Joséphine Tasher de la Pagerie, épouse
en deuxièmes noces de Napoléon Ier (...)
→ Lire la suite par
Douglas Siler
|
-
Un été, deux printemps
(Douglas Siler, 6/11/2003)
Paris, Jardin
des Tuileries, 25 juin 2003. Chaleur étouffante. Je m'écroule
sur une chaise à la terrasse d'un café. Débarqué tôt le matin de
Bruxelles, j'avais passé plusieurs heures au Musée de la
Vie Romantique où deux belles pièces de l'exposition
Froment-Meurice m'avaient particulièrement intéressé: le
Vase du baron de Feuchères, orné d'un portrait du
baron par Pradier, et un Bracelet aux nymphes
dû également à la collaboration de l'orfèvre et du sculpteur.
J'avais arpenté ensuite tout le neuvième arrondissement à la
recherche d'un peu de fraîcheur, saluant au passage, dans les
salles bondées de l'Hôtel Drouot, une pauvre Sapho
assise délaissée dans un coin. Pour finir, un trajet
asphyxiant en métro et la traversée du jardin avaient sapé mes
dernières forces. A vrai dire, ce n'est pas tout à fait par hasard
que j'ai échoué ce jour-là aux Tuileries. Ayant appris que
le Prométhée de Pradier avait été remplacé par
une copie, j'étais curieux de jeter un il sur celle-ci
et de revoir l'original exposé désormais au Louvre (...)
→ Lire la suite par
Douglas Siler
|
-
Le peintre Marius Fouque, ami et
portraitiste de Pradier (Ph. et Fr. Dumoulin,
6/11/2003)
Le nom FOUQUE est un patronyme assez répandu dans le
passé comme de nos jours. Notamment dans le Midi et à
Arles en particulier. Ainsi au début du XIXe siècle, par exemple,
des Fouque d'Arles étaient patron de barque, avocat, ou artisan
et un Honorat Fouque exerçait son métier de serrurier dans le
quartier populaire de la Roquette, rue des Pénitents Blancs
(aujourd'hui rue Théophile Rives) à deux pas de l'église
Saint-Césaire. Le 4 juillet 1819, Honorat et son épouse
Marguerite Barbier ne pouvaient certainement pas imaginer,
quand est venu au monde leur neuvième enfant, que ce
Jean-Baptiste-Marie appartiendrait un jour à l'Ordre
de l'Eléphant Blanc du lointain Siam, ni même qu'il entrerait très
jeune dans la Marine où seraient reconnus ses talents de
portraitiste (...)
→ Lire la suite par
Philippe et Françoise Dumoulin
|
-
La Jeune chasseresse au repos
sort enfin de... son repos (Douglas Siler,
4/6/2003)
Soustraite aux yeux du public depuis 1833, cette importante
uvre de jeunesse a quitté sa cachette parisienne pour se
montrer à qui veut l'admirer dans un lointain coin de la
Bretagne. Elle nous fixe désormais rendez-vous au musée des beaux-arts de Quimper. C'est par le plus grand des hasards
qu'une recherche sur la « toile » m'a mis la puce à
l'oreille. Je tombe un soir sur un site qui, contre paiement,
propose des articles de presse parus au cours des vingt
dernières années. Je l'interroge sur le nom Pradier.
Soixante-quinze titres s'affichent aussitôt, dont plusieurs me
paraissent intéressants. Impossible pourtant de les visionner.
Après une heure de manuvres infructueuses, je jette
l'éponge (...)
→ Lire la suite par
Douglas Siler
|
-
Une médaille Louis-Philippe 1830
inconnue (Douglas Siler, 4/6/2003)
C'est également dans les méandres du cyberspace que j'ai
repéré cette uvre, signée conjointement par Pradier et
par le médailleur Auguste-François Michaut. A ma
connaissance elle n'a jamais été signalée. Il s'agit d'une médaille
en bronze de 59 mm conservée au département des Monnaies,
médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France,
rue Richelieu, Paris, inv. DLA 1054 CM 911. Ces indications se
trouvent avec le cliché ci-dessous sur le site Gallica de la BNF.
Le buste posé sur un socle au centre de la médaille n'est autre,
bien entendu, qu'un portrait de Louis-Philippe. Au pied du socle, étalé sur une marche, un lion dévore une proie qu'il tient entre
ses pattes pendant qu'un putto allongé contre lui
semble tirer la queue de la proie (un renard?). Sur la gauche,
un coq déploie ses ailes en signe de victoire. Des drapeaux
tricolores, des étendards et un carquois chargé d'une flèche se
dressent de part et d'autre du buste (...)
→ Lire la suite par
Douglas Siler
|
-
Une esquisse pour la statue de Kléber à Strasbourg (Douglas Siler, 4/6/2003)
Je dois à l'extrême obligeance de M. Gilbert Gardes, le grand
spécialiste des monuments français, tant à Lyon qu'à
Strasbourg et ailleurs, d'avoir eu connaissance d'un projet de
Pradier resté à ce jour absolument inconnu. Il s'agit d'une
esquisse en plâtre pour le monument du général Jean-Baptiste
Kléber à Strasbourg. Dans un important ouvrage à paraître
intitulé Mémoire sculptée de Strasbourg, M. Gardes
retrace en détail l'histoire du monument, érigé en
1840. Jean-Baptiste Kléber, né à Strasbourg en 1753, général
en chef de l'armée d'Egypte, fut assassiné au Caire le
14 juin 1800 par un fanatique musulman. Son corps
embaumé, rapatrié en France l'année suivante, reposa dix-huit
ans au Château d'If à Marseille avant d'être inhumé dans un
caveau de la cathédrale de Strasbourg en attendant qu'un
monument s'élève sur une place de la ville pour l'accueillir
définitivement. Dès 1819 une première compétition restreinte
suscita plusieurs projets, dont trois présentés par l'architecte parisien Achille Leclère (...)
→ Lire la suite par
Douglas Siler
|
-
A voir aussi :
→ Études: Projets d'études
→ Études: Publier une étude sur le Forum Pradier
|