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A la recherche de la maison mortuaire de Pradier
Le vendredi 17 septembre 2010, par une belle après-midi d'automne, nous étions plusieurs à visiter l'intérieur et les abords d'un joli pavillon dans l'avenue Napoléon-Bonaparte à Rueil-Malmaison. Est-ce dans cette maison, non loin des maisons où sont morts Bizet et Tourgueneff, que Pradier a rendu le dernier soupir le 4 juin 1852? Grâce à la collaboration d'une historienne locale et des descendants du sculpteur, plusieurs indices y avaient conduits nos pas. Les pièces de ce puzzle, dont certaines manquent encore, seront présentées ici, avec des photos inédites de la maison et des environs.
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De Rio à Francfort: sur la piste d'une œuvre funéraire de Pradier
Par le plus grand des hasards un bas-relief commandé à Pradier pour le tombeau d'un enfant à Rio, non localisé à ce jour, aurait peut-etre sa réplique inversée dans un grand cimetière de Francfort. En vue de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse formulée par les historiens du cimetière, l'éventuel rapport entre ces deux œuvres fera l'objet d'un examen approfondi, sur la base de documents d'archives et... d'anciens Guides Baedeker.
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Juliette Drouet, modèle de La Ville de Strasbourg?
Sur un écriteau déposé devant La Ville de Strasbourg, place de la Concorde, le 8 mars 2012, on pouvait lire: « À Juliette Drouet, dont le visage a sans nul doute inspiré celui de cette statue... » Sans « nul doute », oui, si l'on en croit les guides de Paris et les centaines de sites internet qui se le disent à qui mieux mieux. Et puis Juliette elle-même n'a-t-elle pas écrit dans une lettre adressée à Victor Hugo le 5 septembre 1870, au lendemain de la reddition de Napoléon III à Sedan: « Dites donc, môsieur, c’est moi qui triomphe puisqu’on illumine ma statue (la ville de Strasbourg), qu’on la pavoise et qu’on la couvre de fleurs » ? Mais comment, en fait, faut-il lire cette phrase? Vérité pure et simple? Erreur involontaire? Rigolade espiègle? D'autre part, par rapport aux liaisons de Juliette avec Hugo et Pradier, dans quelle circonstances la statue a-t-elle été commandée et exécutée? Quid des autres œuvres de Pradier pour lesquelles Juliette est censée avoir posée? Quand on considère de près les dates et les faits, des questions et des doutes fusent de toutes parts...
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Qu'est devenu le Lamartine
d'Arles?
Autre mystère, autre enquête en cours. Pradier expédie son buste « colossal » de Lamartine à Arles vers la fin de 1849. Le buste a-t-il pris place, conformément aux vux du Conseil municipal, dans le hall de l'Hôtel de Ville et non sur la nouvelle place Lamartine à laquelle il avait été primitivement destiné? Retrouvé en 1932 dans un grenier de l'Hôtel de Ville, il aurait été installé alors dans la Salle des Fêtes. Qu'est-il devenu par la suite? Un buste en marbre du poète, grandeur nature et (apparemment) non signé, se trouve bien aujourd'hui sur la place Lamartine, perché au sommet d'une colonne. Est-ce l'uvre originale de Pradier, comme on le croit communément, ou bien s'agit-il du travail d'un tout autre sculpteur?
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La fortune posthume des bustes de
Rousseau et de Bonnet
Bien des années avant la démolition de l'Orangerie sur la Promenade des Bastions à Genève, les bustes de Rousseau et de Charles Bonnet, commandés à Pradier vers 1819 pour la façade de cet édifice, sont rentrés dans les collections du Musée Rath, remplacés par des copies. Celles-ci réapparaissaient en 1911 ou 1912 devant la façade du Conservatoire (« la Console ») au nouveau Jardin Botanique. A quel moment exactement et dans quelles circonstances les bustes originaux sont-ils arrivés au Musée? Qui a commandé les copies? Et que sont devenus les quatre autres bustes de l'Orangerie, exécutés par d'autres sculpteurs, dont on retrouve aussi des copies devant le Conservatoire? Le point sur une longue enquête « policière ».
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Le mystérieux « M. Jame de
Lyon »
Le 4 juin 1848 Pradier informe son ami nîmois Jules Canonge: « M. James [sic] de Lyon est allé faire une visite à Fouque et lui a acheté différentes petites peintures. » Une longue enquête menée sur plusieurs fronts nous a permis d'identifier ce personnage. Très actif dans le monde des arts, tant à Lyon qu'à Paris, M. Jame (sans « s ») a notamment organisé une loterie pour la statue équestre de Napoléon Ier érigée à Lyon en 1852.
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Jacques-Henri « James » Bouvier, typographe, peintre, poète et fils de James Pradier?
Au moment où l'exposition Statues de chair s'ouvrait à Genève en 1985, les descendants de Pradier recevait les confidences spontanées d'une octagénaire lyonnaise qui leur était demeurée jusqu'alors inconnue. Son grand-père maternel, né à Paris en 1814 « de père non dénommé », serait le fils du sculpteur...
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Pradier et ses photographes
Selon une légende tenace, deux daguerréotypes stéréoscopiques provenant de la collection Albert Gilles ont longtemps été considérées comme d'authentiques photographies de Pradier et de sa femme. Mais il suffit de les confronter avec les portraits connus de l'un et de l'autre pour en douter... Par ailleurs, il existe de nombreuses photographies anciennes des œuvres du sculpteur calotypes, daguerréotypes, vues stéréoscopiques, etc. dans des collections privées et publiques. A partir de quelle époque ont-elles été réalisées et par quels photographes? Quels sont les rapports entre les calotypes de « l'album Marchi » conservé au Musée des arts décoratifs de Paris et les moulages en plâtre provenant de l'atelier Marchi?
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Pradier et George Sand au Musée de la
vie romantique
Une exquise main sculptée, « dite de George Sand », finement travaillée en bronze argenté et portant la signature de Pradier, fut visible au Musée de la vie romantique dans le cadre de l'exposition George Sand, une nature d'artiste. D'autres uvres du sculpteur sont venues enrichir les collections permanentes du musée. Mais cette main est-elle réellement celle de la romancière? En fait, que savons-nous des relations entre Pradier et la dame de Nohant?
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Domiciles et ateliers
Quels sont les domiciles et les ateliers successifs (ou simultanés) de Pradier à Paris et ailleurs? Il est utile à plusieurs égards de les connaître, documents officiels et images à l'appui. De même, les nombreux déménagements de Louise Pradier pendant les trente-trois ans qu'elle a survécu au sculpteur. Les résidences des enfants seront aussi évoquées, ainsi que pourquoi pas? les rues Pradier en France et à l'étranger.
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Pradier et ses modèles
Plusieurs contemporains de Pradier ont laissé des témoignages amusants sur les modèles et les personnalités qui ont posé dans ses ateliers. En citant ces textes, dont la plupart sont peu connus, ce sera aussi l'occasion d'évoquer les portraits ou autoportraits qu'on peut reconnaître, ou que certains ont cru reconnaître, dans les statues mythologiques ou civiles du sculpteur. (Cf. ci-dessous notre projet d'étude: « Juliette Drouet, modèle de La Ville de Strasbourg? » ainsi que, sous la rubrique « Forum », la discussion Qui a posé pour La Ville de Lille, place de la Concorde?)
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Pradier peintre
Pradier a parfois essayé sa main à la peinture et a même exposé plusieurs tableaux au Salon. On connaît du reste son admiration pour le baron Gérard et pour Ingres. Sans vouloir approfondir ici cet aspect de son œuvre, nous proposerons une nouvelle interprétation d'un de ses tableaux mythologiques dont le sujet n'a jamais été précisé et tâcherons d'identifier la jeune femme qui a posé pour son Portrait de Mlle A.V. (ci-contre), réapparu il y a quelques années.
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Pradier victime des sinistres et des guerres
Nombreuses sont les œuvres de Pradier qui ont été malmenées au cours des 19e et 20e siècles, victimes de guerres, de vandalismes et d'autres coups durs. En 1987 les grandes maquettes et plusieurs marbres appartenant au Musée d'art et d'histoire de Genève ont été gravement endommagés dans l'incendie qui a ravagé le Pavillon du Désarmement où ils avaient été entreposés après l'exposition Statues de chair. Nous ferons le récit de ces mésaventures et le point sur l'état des œuvres qui ont pu être sauvées.
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Eugène Lequesne et « l'après-Pradier »
Parmi tous ses élèves, Pradier affectionnait particulièrement Eugène Lequesne et lui confia par testament la charge de ses trois enfants. Lequesne se donna pour tâche de compléter plusieurs uvres de Pradier restées à l'état d'ébauche. Il retoucha aussi, à la demande de l'architecte Visconti, certains détails des douze Victoires du Tombeau de Napoléon et fut appelé plus tard à refaire la statue de La Ville de Lille, endommagée pendant la Commune. A sa mort en 1887 il possédait plusieurs grands modèles de son maître, que son fils offrit aux Musées nationaux. L'histoire de son apport à « l'après-Pradier » sera évoquée ici à la lumière de documents inédits.
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La Pandore de Jodoigne
La redécouverte en Belgique d'une somptueuse Pandore en marbre, grandeur nature. S'agit-il du marbre achevé par Eugène Lequesne après la mort de Pradier et acquis par Émile de Girardin, fondateur de La Presse? Photos de l'œuve in situ et informations sur la carrière insolite de son dernier propriétaire, belge de naissance et ministre des Finances... en Égypte.
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Un Pradier inconnu en Flandre?
Grand émoi! Avons-nous découvert en Flandre un somptueux marbre de Pradier resté absolument inconnu à ce jour? Malgré une signature « J. Pradier » ciselée dans un creux du rocher, l'attribution au sculpteur est douteuse. Mais de quelle époque date-t-elle et qui en est l'auteur? Elle peut être rapprochée de plusieurs autres Femmes assises exécutées dans le même style. Jacques de Caso l'a examinée de près avec nous et donne son avis.
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A voir aussi :
→ Études: Études en ligne
→ Études: Publier une étude sur le Forum Pradier
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