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Douglas Siler (9/2/2003)
Courriel adressé à Mme Elena Karpova, conservatrice en chef des Sculptures, Musée d'État russe, Saint-Petersbourg: J'aimerais tout d'abord vous féliciter, avec beaucoup de retard, il est vrai, de votre article de 1996 sur le Christ en croix de Pradier, qui m'a intéressé au plus haut degré. Vous avez fait là une découverte extraordinaire! Je n'en ai eu connaissance que dernièrement, ayant dû suspendre mon travail sur Pradier pendant de longues années. L'ayant repris, j'aurais de nombreuses questions à vous poser sur votre article. Mais je me bornerai pour l'instant à vous en poser une seule, sans doute la plus importante: Auriez-vous conservé dans vos dossiers des copies ou des extraits des documents d'archives que vous avez utilisés pour votre article, parmi lesquels il y avait au moins une lettre autographe de Pradier lui-même? Dans l'affirmatif, je vous serais très reconnaissant si vous aviez la possibilité de me les communiquer pour que je puisse les citer dans mon édition de la Corresondance de Pradier.
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Elena Karpova, conservateur en chef des sculptures, Musée d'État russe, Saint-Pétersbourg, 23/3/2003)
En vous priant de m'excuser pour ma réponse retardée, je peux vous communiquer quelques informations. Pour mon article sur Pradier, j'ai utilisé une lettre traduite en russe dans laquelle le sculpteur avait écrit sur la composition Vénus et Amour qui a été acquise pour Nicolas Ier. Un dossier d'archive n'a pas l'original en français bien qu'il y ait d'autres letters courtes de Pradier sur le même sujet. Je voudrais trouver les originaux de ses lettres les plus intéressantes dans les archives. Je réussirais à réunir toutes les informations. En ce qui concerne votre demande, il me paraît qu'il faut commander des photocopies des documents pour éviter les fautes en repoduisant ces lettres. Outre cela, ces lettres sont rédigées dans une écriture très petite et assez illisible.
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Douglas Siler (12/4/2003)
Je vous remercie infiniment de votre réponse et de votre offre de m'aider dans mon travail sur James Pradier. Il m'importerait, en effet, d'obtenir des photocopies complètes de toutes les lettres écrites par Pradier, longues ou courtes, ainsi que de toutes les lettres qui lui sont adressées ou qui parlent de lui et de ses œuvres (même en russe, car je peux les faire traduire). D'après les notes de votre article sur le Christ en croix, il en existe aussi bien dans les archives de Saint-Pétersbourg que dans les archives de Moscou. Si vous pouvez me les envoyer ou me dire à qui je dois écrire pour les commander, je vous serai très reconnaissant. Il va de soi que tous les frais de recherche, de copie et d'envoi seront à ma charge.
Une question au sujet du Christ en croix: Vous citez au début de votre article une lettre de Pradier à Théophile Gautier lettre que j'ai publiée d'ailleurs dans mon édition de sa Correspondance dans laquelle le sculpteur précise que « c'est la première statue de ce genre, le Christ et la croix étant dans le même bloc ». Cependant, sur les photos qui illustrent votre article, notamment à la page 175, fig. 3, le Christ a l'air d'être simplement fixé sur la croix sans faire partie intégrante avec elle. Si vous avez eu l'occasion de voir cette œuvre vous-même à Nijni Taguil, avez-vous pu constater que le dos du Christ est effectivement joint à la croix par le marbre?
Une autre question, cette fois au sujet de Vénus et l'Amour: Ce groupe est-il actuellement exposé à l'Ermitage, ou bien se trouve-t-il dans les réserves du musée?
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Elena Karpova, 5/5/2003)
Je vous envoie par la poste une copie plus grande d'une des plus intéressantes lettres de Pradier qui concerne la composition Vénus et l'Amour. J'ai réussi à trouver quelques autres lettres sur le même sujet qui ne sont pas grandes. Cependant je ne peux pas commander les copies de ces matériaux à cause de la fermeture temporaire des fonds où ils se trouvent. Actuellement certains locaux d'archive sont fermés pour reconstruction. Je vous donne par la poste l'adresse des Archives d'État de Russie et les références des dossiers qui ont les lettres de Pradier. J'indique les pages où on peut les trouver. Pourriez-vous vous adresser à l'archive vous-même pour commander les copies plus tard?
Outre cela, je vous envoie des extraits des deux catalogues des expositions organisées par l'Ermitage à Saint-Pétersbourg et à Massa, en Italie, où on a vu exposée la composition Vénus et Amour de Pradier. Des annotations de ces catalogues ont des informations sur l'histoire de l'acquisition de cette composition. Celle-ci a sa place permanente dans l'exposition de l'art français du XIXe s. à l'Ermitage.
Pour répondre à votre question sur le Christ en croix, je vais écrire à mes collègues du Musée régional de Nijni Taguil. Je voudrais souligner qu'il y a une inexactitude dans mon article sur cette œuvre de Pradier. Une signature sous l'illustration 4 indique que Pradier était l'auteur d'un « Projet pour le monument funéraire de P. N. Demidoff ». A tout considérer, ce projet a été fait par l'architecte.
Je voudrais enfin vous demander de m'indiquer, si possible, les noms d'autres clients russes de Pradier.
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Douglas Siler (21/6/2003)
C'est avec énormément d'intérêt que j'ai lu votre message et que j'ai pris connaissance des documents envoyés par la poste. Toutes ces informations me sont extrêmement précieuses et trouveront bonne place dans mes futurs travaux sur James Pradier. J'écrirai, comme vous me le suggérez, aux Archives d'État de Russie pour demander les dossiers dont vous m'avez indiqué les cotes. Merci de me communiquer la réponse de vos collègues du Musée régional de Nijni Taguil au sujet du Christ en croix. Auraient-ils une adresse e-mail par lequel je pourrais entrer directement en contact avec eux? Sinon, quelle est leur adresse postale?
Vous me demandez si Pradier a eu d'autres clients en Russie. A part le comte Anatole Demidoff, je n'en connais qu'un seul. Il s'agit d'un M. Laïsky, ou Larski, de Saint-Pétersbourg, qui avait commandé au sculpteur, vers 1850-1851, un bas-relief en bronze pour le tombeau de sa fille. Après la mort de Pradier en 1852, cette œuvre se trouvait encore à Paris, sous la sauvegarde du sculpteur Eugène Lequesne, ancien élève de Pradier. A ce moment-là le commanditaire devait encore 1.000 francs au sculpteur et 400 francs au fondeur, Eugène Gonon. Pour autant que je sache, cette oeuvre n'a jamais été retrouvée. J'ignore aussi qui était ce M. Laïsky, ou Larski, et si le tombeau de sa fille a été conservé.
Puis-je vous demander si la bibliothèque de votre musée ou la bibliothèque de l'Ermitage possède mon édition de la Correspondance de Pradier?
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Douglas Siler (10/10/2003)
Je viens d'apprendre par le site web du Louvre que vous participez le 20 octobre au colloque L'esprit créateur de Pigalle à Canova. Comme je projette d'assister à ce colloque, j'aimerais bien vous rencontrer pour vous poser quelques questions au sujet de Pradier et de ses œuvres en Russie. Auriez-vous la possibilité de me consacrer une petite heure de votre temps avant ou après les séances?
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Elena Karpova, 10/10/2003)
Je répondrai avec plaisir à vos questions pendant le colloque à Paris. Il y a cependant un problème de langue. Un interprête connaissant le russe est nécessaire. Peut-être pourrait-on profiter des services de l'interprête qui traduira mon exposé le 20 octobre?
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Douglas Siler (14/10/2003)
Cela me fera un grand plaisir de vous rencontrer à Paris. S'il est difficile d'avoir un interprête pour le russe, nous pourrions aussi bien converser en anglais si vous connaissez cette langue.Dans tous les cas je tâcherai de préparer à l'avance une liste écrite des
questions que j'aimerais vous poser.
Auriez-vous la possibilité de me montrer l'un ou l'autre des deux catalogues, en russe ou en italien, des expositions consacrées au Nouvel
Ermitage en 1998 et 2002? Je crains qu'ils ne soient introuvables ici ou à Paris.
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Elena Karpova, 14/10/2003)
Je pense que nous aurons la possibilité d'avoir un interprête et de nous parler. Quant aux catalogues qui vous intéressent, je pourrais tenter de les acquérir pour.
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Elena Karpova, 20/12/2003)
J'ai trouvé des informations qui peuvent être très interessantes. Malheureusement, j'ai des problèmes avec mon ordinateur. C'est pourquoi je dois refaire mon travail depuis le commencement. J'espère pouvoir le faire dans peu de temps après ma visite à Paris et à New York.
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Douglas Siler (30/12/2003)
Merci bien de votre message. J'espère que vos problèmes d'ordinateur seront vite résolus. Je sais ce que c'est!
C'est avec grand plaisir que j'ai fait votre connaissance à Paris en octobre dernier et je tiens à vous remercier encore une fois pour le beau catalogue Ommagia al nouvo Ermitage. Si vous avez eu l'occasion récemment de regarder mon site Pradier, vous aurez vu qu'il m'a été très utile pour l'étude intitulée Nouvelles de Russie. Vous aurez vu aussi que je projette de rédiger une suite à cette étude. Je me réjouis donc de prendre connaissance des nouvelles informations que vous avez trouvées et qui pourront aussi prendre place dans mon édition de la Correspondance de Pradier.
Je prépare actuellement un article avec le professeur Jacques de Caso sur la Pandore de Pradier et nous aimerions bien savoir si la petite copie en marbre que Pradier aurait donnée vers 1849 au duc Maximilien de Leuchtenberg (alors président de l'Académie des Beaux-Arts de St-Pétersbourg) se trouve dans votre musée ou à l'Ermitage. Auriez-vous des informations à ce sujet?
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Elena Karpova, 2/1/2004)
Je suis ravie de savoir que le catalogue Ommagia al nouvo Ermitage est utile pour votre travail. Je voudrais vous remercier de m'avoir indiqué votre site Pradier qui a beaucoup d informations intéressantes. Je vais repondre à quelques questions que vous m'avez posées lorsque j"etais à Paris.
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J'ai téléphoné à Nijni Taguil. La croix et la figure du Christ du Christ en croix de Pradier sont faites dans un seul bloc. Il y a seulement deux joints, l'un entre le pied de la croix et la base, l'autre pour fixer la partie la plus haute de la croix.
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La notice dans les deux catalogues (1998 et 2002) sur le groupe de Venus et l'Amour a été ecrite par Madame Karceva, la conservatrice de l'Ermitage.
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Contrairement à ce qui est écrit dans le catalogue de l'exposition de 2002, ce groupe n'a aucun rapport avec le voyage de Nicolas Ier en Italie.
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Ce groupe se trouve dans la salle de l'art français du XIXe s. au musée de l'Ermitage.
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Pour recevoir de bonnes photos du groupe, le mieux serait que vous ecriviez à l'Ermitage.
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Le tombeau de la fille de M.Laisky n'est pas à St-Pétersbourg. Malheureusement je ne peux rien vous dire sur M. Laisky. A mon avis, ce nom ne sonne pas russe. Il est possible qu'il y ait une faute d'orthographe dans la manière de l'écrire.
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Enfin, je peux confirmer qu'll n"y a pas de statues de Pandore ou de Chloris carresée par Zephyr au Musee national russe ou à l'Ermitage.
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Douglas Siler (2/6/2004)
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai reçu votre message au début de cette année, avec vos réponses à quelques-unes de mes questions au sujet de James Pradier. Depuis cette époque, après avoir rédigé avec le professeur Jacques de Caso une étude pour ce site sur Une Pandore « impudique » retrouvée, j'ai dû faire une pause dans mes travaux sur Pradier. Maintenant je peux enfin les reprendre. Je vous écris aujourd'hui dans l'espoir que vous pourrez m'aider à trouver la réponse à une nouvelle question. Un de mes collègues ayant récemment visité le musée de l'Ermitage a appris que le groupe de Vénus et l'Amour par Pradier a temporairement quitté ce musée pour faire partie d'une exposition en Russie. Pensant qu'il pourrait s'agir de l'exposition présentée au Musée d'art d'Irkutsk, du 20 janvier au 4 avril 2004, j'ai écrit à ce musée. Malheureusement je n'ai pas eu de réponse. Je vous serais très obligé si vous pouviez me dire si c'est bien à Irkutsk que le groupe de Pradier a été envoyé ou si c'est à quelque autre exposition.
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Elena Karpova, 12/6/2004)
La conservatrice des sculptures du musée de l'Ermitage m'a informé que le groupe de Venus et l'Amour n'a pas été prêté en 2004. Il se trouve dans la salle de l'art français du XIXe siècle.
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Douglas Siler (18/6/2004)
Merci du renseignement. Entre-temps, j'ai reçu une réponse du musée d'Urkutsk qui a confirmé que le groupe de Pradier n'a pas figuré dans leur exposition. Il faut donc conclure que mon collègue a été induit en erreur lors de sa visite au musée de l'Ermitage. J'aimerais tout de même prendre contact avec la conservatrice des sculptures de l'Ermitage au sujet d'un buste non identifié signé Pradier que le professeur Jaques de Caso a photographié il y a quelques années dans les réserves de ce musée. Je vous serais tres obligé donc si vous pouviez m'indiquer ses coordonnées.
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Étude: Nouvelles de Russie (I)
→ Forum: Pradier au Crystal Palace à Hyde Park et à Syndenham
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