Je serai (assez) bref car le document qu'il vous est proposé de parcourir est de taille! Il s'agit de la transcription intégrale, ou peu s'en faut, des propos tenus le 4 juin 2002 au Musée d'Art et d'Histoire de Genève à l'occasion du 150e anniversaire de la mort de James Pradier. Mon projet initial était de rédiger un simple compte rendu de cette rencontre, à l'intention des participants. Mais en écoutant l'enregistrement de nos échanges l'idée m'est venue qu'il serait plus utile, et sans doute plus amusant, de pouvoir les lire tels quels, dans leur intégralité. Ça n'a pas été une mince affaire!
Tout d'abord, il a fallu saisir mot à mot le contenu de trois cassettes d'une durée de 90 minutes chacune sur lesquelles certaines interventions, trop éloignées du micro ou noyées sous le bruit du projecteur, ont nécessité des dizaines d'écoutes. Impossible pourtant, malgré nos meilleurs efforts – je dis «nos» parce que ma fille s'est gentiment prêtée au jeu –, de tout comprendre. D'où les points d'interrogation insérés à plusieurs endroits du texte. Mais l'essentiel est là, et je crois que tous ceux qui ont participé à cette mémorable journée apprécieront la possibilité de «réentendre» à peu près tout ce que nous y avons dit.
Il m'a semblé important d'inclure les divers commentaires, souvent instructifs, suscités par la projection de mes diapositives. Je précise que celles-ci ont été réalisées pour la plupart à l'exposition Statues de chair à Genève en janvier 1986. Elles constituent ce qui doit être la seule collection complète de dias montrant chacune des œuvres exposées, vues de près, de loin, et parfois sous différents angles. Pensant que certains d'entre nous auraient envie de déguster cette transcription en se reportant au catalogue de l'expo et à mon édition de la Correspondance de Pradier, j'ai pris soin de l'assaisonner abondamment de références à ces deux ouvrages.
Mais qu'est-ce qu'un bon plat sans garniture? Je me suis donc amusé aussi à l'agrémenter d'une bonne portion de notes – c'est ma spécialité! – pour compléter ou éclairer nos remarques.
Et puis, chemin faisant, je me suis dit: Pourquoi ne pas mettre à profit ce «mémorial» pour inaugurer d'ores et déjà une sorte de journal dédié à tous les aspects de la vie et l'œuvre du sculpteur? Aussitôt dit, aussitôt fait, et voici, à titre d'essai, le premier numéro!
Ce texte ne sera communiqué, dans un premier temps, qu'aux participants de notre rencontre et à quelques autres intéressés. Libre à tous, cependant, de le faire circuler par courrier électronique ou sous forme imprimée. Peut-être s'étendra-t-il par la suite à une plus large audience. J'aimerais qu'il constitue un lieu d'échange souple et facile, sans contraintes particulières, d'où mon choix du libellé «Forum Pradier». Je dirai plus tard mes idées sur son futur contenu. En attendant, merci de me faire part des vôtres et de réfléchir à ce que vous voudriez y mettre. Il va sans dire que toutes observations et rectifications au sujet du présent numéro seront les bienvenues. Alors, bonne «écoute»!
Lire la transcription intégrale de la rencontre (document Word) :
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Pages 1-18
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Pages 19-34
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Pages 35-57
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