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Jean Drouart (6/1/2007)
L'agréable découverte de votre site est tout à fait le fruit du hasard : sur le socle d'une petite statuette que je côtoie depuis ma plus tendre enfance (bien lointaine maintenant), j’ai récemment remarqué l’existence d’une signature. Comme ce nom me disait très vaguement quelque chose, j’ai fais appel au dieu Métamoteur-de-Recherche qui a su me conduire dans votre espace de connaissance de l’artiste. En fonction de ce que j’y ai appris, j’ai compris que cette petite statue (16 centimètres hors socle) avait peu de chance d’être une production ou une copie d’œuvre du grand Pradier mais je n’en demeure pas moins admiratif devant la passion et le travail savant que représente ce site. Je me permets de vous faire part d’une photographie (et d'un détail) exposant la gracieuse physionomie de cette Atalante à qui je dois cette rencontre enrichissante.
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Douglas Siler (28/1/2007)
Votre petite statuette est charmante mais il y a peu de chances, ce me semble, qu’elle soit de Pradier car le style m’a l’air très différent du sien et probablement plus tardif. La « signature » en cursive – identique à celle qui figure sur beaucoup de ses statuettes, athentiques ou non – a pu être ajoutée par un fondeur peu scrupuleux, pressé d’attribuer à un sculpteur connu une pièce dont il ignorait l’origine. Je ne connais d’ailleurs aucune œuvre de Pradier qui s’en approche vraiment. Sa statue en marbre, La Toilette d’Atalante, exposée au Louvre, représente une Atalante accroupie et non debout. Néanmoins, je vais transmettre vos photos à M. Claude Lapaire, ancien directeur du Musée d’art et d’histoire de Genève, qui prépare un catalogue raisonné de l’œuvre sculpté de Pradier. S’y connaissant bien mieux que moi, peut-être pourra-t-il en dire plus.
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Douglas Siler (25/3/2007)
J’espère que mon précédent courriel vous est bien parvenu. Entre-temps j’ai reçu de M. Claude Lapaire une ébauche de la notice qu’il rédige sur votre petite statuette pour son catalogue. Je vous l’envoie donc pour toute modification ou addition que vous voudriez bien y apporter. Pour l'ouvrir, cliquez ici.
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Jean Drouart (25/3/2007)
Avant tout, merci de l'attention que vous continuez de porter à cette petite personne de bronze (c'est à peu près tout ce dont on peut être sûr !). A part une date (la statuette est dans la famille depuis 1949) et l'indication de ce que la belle tient dans sa main gauche, qui n'apparaissait pas franchement sur les premiers clichés envoyés, je n'ai rien à ajouter au projet de notice. Voici un autre cliché qui fait mieux ressortir cet objet: une lance dont la hampe a vraisemblablement été rompue.
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L'apparence de cette lance, qui évoque plutôt une pointe de flèche, pourrait être intéressante. Je n'ai pas relevé d'autre nom ou signature sur le socle, le fondeur n'ayant peut-être pas jugé prudent de laisser des traces... !
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Douglas Siler (27/3/2007)
Merci infiniment pour le cliché et pour vos commentaires. Je les ai transmis à M. Lapaire. Votre statuette est en définitive très difficile à interpréter mais je suis persuadé que tôt ou tard on finira par l’identifier.
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Douglas Siler (10/6/2008)
J’ai le plaisir de vous communiquer ci-dessous la notice définitive consacrée par Claude Lapaire à votre petite statuette. Comme vous le voyez, M. Lapaire a réussi à lui rendre son identité… danoise !
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552. VÉNUS À LA POMME
Statuette. Bronze, h : 16 cm sans la base rectangulaire.
Inscription « Pradier »
Paris, coll. part. en 2007
COMMENAIRE: Réduction de la statue en marbre de Thorvaldsen, h : 161 cm (Copenhague, Thorvaldsen Museum), réalisée entre 1813 et 1816. L’œuvre a été éditée à partir de 1852 en biscuit dont la hauteur varie de 17 à 50 cm. Dans le marbre, Vénus pose la main gauche sur un tronc d’arbre; dans cette version non autorisée, elle tient maladroitement une flèche ou un fer de lance.
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Cette notice paraîtra dans le catalogue sous la rubrique Œuvres abusivement attribuées à Pradier ou dont l'attribution ne peut pas être vérifiée.
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Jean Drouart (10/6/2008)
Je suis très heureux de recevoir votre message et ceci à plus d'un titre car, d'une part, l'énigme de la petite femme de bronze se trouve résolu, et d'autre part je récupère ainsi des courriers perdus avec la disparition de mon ordinateur précédent. Le travail d'investigation de M Lapaire a été efficace et votre relais très apprécié ! Je vous remercie donc de votre gentillesse et je vais, à l'instant et de ce clic, me rendre sur votre site, que je n'ai pas visité depuis plus d'un an.
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Douglas Siler (5/1/2012)
Voici une réduction en « parian » de la Vénus à la pomme de Thorvaldsen, vendu le 11 décembre 2011 sur ebay, au Royaume-Uni:
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A l'arrière de la base figure l'estampille « B&G » de la fabrique danoise Bing&Grøndahl, suivi du mot danois « Eneret » (« Droit exclusif »). La statuette mesure 35 cm de haut. Son vendeur précise bien qu'elle a été modelée par Thorvaldsen. En effet, c'est une réduction fidèle de la Vénus à la pomme du sculpteur danois, conservée au Musée Thorvaldsen à Copenhague. Le Louvre en possède une seconde version.
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