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Lucien Royneau (Châteaudun, 18/4/2017)
La Société archéologique dunoise, 2, cloître Saint-Roch, 28200 Châteaudun, possède dans ses réserves ce buste en plâtre, non daté, signé J. Pradier, H. 55 x L. 37 x P. 24 cm, sur un piédestal rectangulaire de 18,5 x 17 cm.
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Ce serait M. Juquelier Pierre-Marin, notaire et maire du village de Dangeau, en Eure-et-Loir, décédé en 1851. Ce buste a été donné par une demoiselle Coffin en 1930. L'inscription au crayon sur le devant du piédestal est à mon avis récente. Ce buste est-il connu?
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Douglas Siler (19/4/2017)
Ce buste m’est complètement inconnu et n’est pas répertorié dans le catalogue raisonné de Pradier établi par Claude Lapaire (James Pradier et la sculpture romantique française de la génération romantique. Catalogue raisonné, Milan, 5 Continents, et Lausanne, SIK ISEA, 2010). Il présente cependant des affinités stylistiques avec plusieurs autres bustes de Pradier, dont en particulier celui du Docteur Achille-Cléophas Flaubert, le père de l’écrivain, exécuté en 1846-1847, et celui de François-Juste Raynouard, écrivain et secrétaire perpétuel de l’Académie française, daté de 1845, qui ont chacun les épaules coupées et arrondies de la même manière et reposent sur un même type de socle. Je me demande s’il ne s’agirait pas du modèle ou du moulage d’un buste en marbre ou en bronze qui se trouvait – se trouve encore ? – à la Mairie de Dangeau et dont la commande a pu laisser des traces dans les délibérations du Conseil municipal. Mais il est très probable qu’il a été exécuté à Paris car à ma connaissance Pradier n’a jamais séjourné dans l’Eure-et-Loir. Ainsi, pour connaître les circonstances de la commande, il faudrait avoir plus de renseignements sur la carrière du personnage et sur les raisons pour lesquelles il s’y est rendu. Par ailleurs, savez-vous quelque chose sur la demoiselle Coffin à qui le buste appartenait en 1930 ? Ses descendants seraient-ils encore en possession du buste en marbre ou en bronze ou, tout au moins, de documents relatifs à la commande?
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Lucien Royneau (19/4/2017)
Merci pour votre réponse. Nous sommes en pleines investigations, l'histoire de la famille Coffin est faite, un membre de la Société dunoise était hier à Dangeau, il n'a vu aucun buste au cimetière ou à la mairie, mais il est en contact avec le maire qui s'intéresse à l'histoire de sa commune. Nous faisons le point sur M. Juquelier et nous vous envoyons les conclusions les plus précises que nous trouvons.
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Douglas Siler (21/4/2017)
Sachant que Juquelier était notaire, je me suis rappelé que la maison dans laquelle Pradier a habité de 1834 à 1836 au 15, quai Voltaire, appartenait au notaire parisien Antoine-Adrien Cousin et que ce dernier possédait une maison de campagne ou un château à L'Artoire, près de Rambouillet, dans les Yvelines, où Pradier semble avoir été en villégiature à deux reprises vers la même époque (voir la Correspondance de Pradier, t. II, lettre 294). Rambouillet n'est pas tout près de Dangeau quelque 75 km mais il n'est pas impossible que les deux notaires se soient connus et que ce fût par l'intérmédiaire de son confrère Cousin que Juquelier est entré en relations avec le sculpteur.
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