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Eric Gasquet (Avignon, 17/11/2006)
J'ai fait l'acquisition d'un bronze d'après Pradier reproduite dans Les Bronzes du XIXe Siècle de Kjellberg sous le titre Femme à l'Urne et non reproduite dans le catalogue Statues de Chair. Ne trouvant rien ou presque sur cette sculpture, auriez-vous des informations complémentaires sur ce modèle à me communiquer? Femme à l'Urne, fondeur Susse,
ht +/- 41 cm avec socle.
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Douglas Siler (19/11/2006)
Le Musée d’Art et d’Histoire de Genève possède un exemplaire en plâtre de cette statuette, inventorié sous le titre « La femme à l’urne (femme aux longs cheveux) », H. 41 cm, inv. n° 1910-0078. Cet exemplaire a été donné au MAH en 1910 par la veuve du sculpteur Gustave Crauk, ancien élève de Pradier. On connaît aussi un exemplaire en biscuit, H. 35 cm. Par ailleurs, un ami collectionneur qui en possède un exemplaire en bronze me signale, dans un ancien catalogue Susse (1860), deux statuettes pouvant s’y rapporter:
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Niscia (Femme aux longs cheveux), H. 32 cm;
Femme à l’urne, H. 32 cm.
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Dans ce même catalogue on relève la mention manuscrite « Pradier: Niscia habillée » (ces deux derniers mots étant rayés et remplacés par « Didon »), H. 40,50 et 60 cm. Et dans un autre catalogue Susse (1875):
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Niscia (150 fr)
La figure debout de Phryné (six grandeurs…)
Didon, pendant de la précédente (trois grandeurs…)
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Il est bien possible que cette Didon (répertoriée dans Statues de chair sous le n° R289, p. 397), soit la même statuette que la Femme à l’urne (non répertoriée). Il faut remarquer toutefois que la Phryné remettant ses voiles (R322, p. 399) a aussi été éditée par Susse en pendant à la Phryné, sous la dénomination Aspasie, et que Pradier, écrivant au directeur des Musées, le comte de Cailleux, en 1845, mentionne qu’il avait exécuté sa Pandore pour faire pendant à Phryné.
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Eric Gasquet (22/11/2006)
Je tiens à vous remercier pour toutes les informations que vous m'avez transmises, elles recoupent celles que j'ai déjà pu trouver et font progresser ma connaissance, très imparfaite, de l'œuvre de Pradier.
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Isabelle Dutey Mering (20/2/2007)
Monsieur Eric Gasquet me charge de vous contacter à la suite de vos courriers échangés les 17 et 19 novembre 2006 concernant cette Femme à l'urne de Pradier, fondue par Susse frères dont il venait de faire l'acquisition. Selon vos recherches, cette statuette , H +/- 41 cm avec socle, pourrait être identifiée grâce à l'exemplaire en plâtre du Musée d'Art et d'Histoire de Genève (inv. n° 1910-0078). Par ailleurs, vous évoquez un exemplaire en biscuit et l'un de vos amis possède également un exemplaire en bronze. Enfin deux anciens catalogues Susse ( 1860 et1875 ) pourraient confirmer cette identification. Étant donné la très grande qualité de cette statuette, sa rareté, et le fait qu'elle ait été fondue très tôt, vraisemblablement vers 1840/1850 (parmi les premières signatures de Susse), Monsieur Gasquet me charge de vous demander s'il est possible de faire inscrire ce bronze dans le catalogue raisonné en préparation par Monsieur Claude Lapaire. Selon votre accord et pour ce faire, je vous remercie de bien vouloir m'indiquer quelles en seraient les modalités et conditions.
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Douglas Siler (21/2/2007)
Je transmets votre courrier ainsi que les courriers de M. Gasquet à M. Lapaire. Étant donné que les exemplaires les plus importants de chaque œuvre répertoriée seront cités dans son catalogue, je ne doute pas qu’il voudrait inclure celui de M. Gasquet. Peut-être aurait-il aussi la possibilité d’inclure une photo, si vous pouviez lui en fournir une de bonne qualité.
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Isabelle Dutey Mering (25/3/2007)
En réponse à votre courrier, voici les photographies demandées de façon à ce que vous puissiez les transmettre à Monsieur Lapaire.
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Douglas Siler (25/3/2007)
Merci! J'ai transmis les photos à M. Lapaire. Je vous tiens informée de sa réponse.
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Douglas Siler (4/1/2012)
Dans son étude et catalogue raisonné de Pradier paru en février 2010, James Pradier et la sculpture de la génération romantique, Claude Lapaire identifie cette statuette à Didon (p. 427, notice 481), tout en précisant que son identité n'est pas claire. « Elle n'a ni la pose, ni le vêtement, ni aucun attribut qui pourrait évoquer la reine de Carthage [...]. Mais le fait que l'inscription "Didon" dans la note manuscrite du catalogue Susse surcharge la mention initiale, également manuscrite, de "Niscia habillée", et que la statuette soit, dans l'édition de 1875, décrite comme un pendant de Phryné, permet de considérer que cette statuette composée en effet d'éléments tirés de Phryné et de Nyssia, est bien celle que Susse a commercialisée sous le titre de "Didon". Elle ne peut être attribuée à Pradier qu'avec circonspection. Le fait que le plâtre appartenait à Crauk indiquerait-il que cet élève de Pradier en est l'auteur? »
La statuette appartenant à M. Gasquet est signalée, mais non illustrée, dans l'ouvrage de Claude Lapaire à la page 427 (n° 481-6). Elle figure actuellement sur le site Didier Luttenbacher Atelier DL, accompagnée de notes, d'une biographie succincte de Pradier et d'une bibliographie.
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